Alexis Sinduhije, ancien journaliste devenu opposant politique burundais, aurait été désigné comme responsable par tous les dirigeants politiques de l’opposition burundaise au cours d’une réunion, organisée à Dar es Salaam, en août 2011, précise un document onusien. L’ancien journaliste, qui a un carnet d’adresse très prestigieux, aurait été spécialement chargé de trouver des soutiens politiques dans la région, ainsi que des fonds pour financer les actions de son nouveau groupe armé.
L’opposition burundaise, regroupée au sein de l’Alliance démocratique pour le changement (ADC-Ikibiri), a dénoncé un tissu de mensonges sans aucun fondement. Le pouvoir burundais jubile mais se tait. Il a laissé le soin à la radio officielle, la Rema FM, une station privée proche du parti au pouvoir, de revenir sur tout ce qui incrimine Alexis Sinduhije dans ce rapport.
Toujours selon ce rapport, la nouvelle rébellion burundaise se serait approvisionnée en armes et aurait plusieurs bases d’entraînement en Tanzanie, un pays d’où il a lancé des attaques dirigées contre le Burundi en novembre 2011.
En arrêtant Alexis Sinduhije le 14 janvier dernier, les autorités tanzaniennes ont voulu sans doute donner des gages de bonne volonté au voisin burundais, estiment des sources diplomatiques.
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À consulter :
Le rapport des experts de l'ONU sur la République démocratique du Congo, en date du 2 décembre 2011.