Marc Ravalomanana, ancien président malgache en exil, a bien décollé ce samedi 21 janvier au matin à bord d’un vol South African Airways à destination d’Antananarivo. Comme un passager lambda, il a enregistré ses bagages au comptoir avec son épouse, qui est partie avec lui. Il est apparu souriant, détendu, dans un costume sombre, visiblement heureux de quitter sa terre d’accueil. Il a assuré qu’il n’a pas peur d’être arrêté à son arrivée répétant inlassablement qu’il rentre sur la Grande île pour faire la paix et non pas la guerre.
Le gouvernement sud-africain, dans un communiqué, publié vendredi soir, a demandé à tous les partis malgaches de faire preuve de maturité politique et d’agir afin que tout se passe bien à son arrivée. Selon l’entourage de Marc Ravalomanana, rien n’a été prévu.
L'ancien président atterrit aux alentours de 12h10 en temps universel à l'aéroport international d'Antananarivo.
Marc Ravalomanana assure qu’il n’a rien à craindre. Pourtant il fait l’objet d’un mandat d’arrêt. La justice l’a condamné aux travaux forcés pour la mort d’une trentaine de manifestants. C’était devant le palais présidentiel il y a trois ans. Les forces de l’ordre ont prévenu qu’elles comptaient bien mettre en œuvre cette décision de justice et interpeller l'ancien président dès son arrivée à Madagascar. Les autorités, elles, n’ont pas fait de déclaration sur ce sujet.