Omer Beriziky déclarait le 2 novembre que son seul chef était désormais la feuille de route. Marc Ravalomanana le prend au mot et l’appelle à appliquer l’article 20 du document qui prévoit son retour « sans condition », alors seulement l’ancien président serait prêt à accepter ce Premier ministre de consensus.
Mais en l’état actuel des choses, la mouvance ne présentera pas de liste de candidats au gouvernement d’union nationale. Elle poursuit les consultations auprès de la SADC, l’organisation régionale qui insiste sur l’importance de voir les « mouvances d’opposition » représentées dans le futur gouvernement.
Dans une déclaration datée du 4 novembre, la troïka de la SADC salue la nomination d’Omer Beriziky au poste de Premier ministre de consensus. Elle salue aussi la décision d’Andry Rajoelina de créer deux postes de vice-Premier ministre dont le but serait de « répondre à la nécessité d’inclure une mouvance additionnelle ». Il s’agit sans doute de la mouvance de l’ancien président Didier Ratsiraka, qui n’a pas signé la feuille de route, cependant le communiqué ne donne pas plus de précisions.
La donne devient plus compliquée avec les mouvances de trois anciens présidents qui jusque là affichaient une certaine solidarité ; du rejet de Didier Ratsiraka à l’adhésion au processus d’Albert Zafy en passant par la position encore ambiguë de Marc Ravalomanana, elles ont aujourd’hui choisi trois positions différentes.