Les Etats-Unis craignent une famine au Soudan

Passe d'armes ce mardi 17 janvier 2012 au siège des Nations unies, à New York entre le Soudan et l'ONU. L'ambassadeur du Soudan a accusé l'ONU d'aider les rebelles à livrer des armes, alors que l'ambassadrice américaine réclamait de Khartoum un accès humanitaire immédiat, complet et sans condition aux populations du Kordofan-sud et du Nil Bleu afin d'écarter le risque d'une famine.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Les Etats-Unis assurent que 500 000 personnes sont menacées de famine d’ici le mois de mars à la frontière sud du Soudan. La représentante américaine, Susan Rice, en fait porter la responsabilité sur le gouvernement soudanais qui bloque, dit-elle, l’aide de l’ONU aux populations sur place : « nous réitérons notre demande d'accès humanitaire immédiat, complet et sans condition à toutes les populations du Kordofan-sud et du Nil Bleu pour éviter une crise humanitaire de grande ampleur. Si cela n’est pas fait, nous devrons examiner un certain nombre d'options ».

Le Soudan, de son côté, dément l’existence d’une crise dans ces régions et parle d’une situation « normale ». L’ambassadeur Ali Osman accuse même certains services de l’ONU de soutenir la rébellion : « certains individus qui travaillent pour des agences de l’ONU coopèrent avec les rebelles. Ils transportent des armes et des munitions dans des véhicules ou des avions de l'ONU pour les rebelles ».

Lors de sa visite il y a deux semaines, la responsable humanitaire de l’ONU, Valérie Amos, avait relevé des niveaux de malnutrition inquiétant dans ces régions.

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