Accident ou acte criminel ? L'incendie du ministère de la Justice à Niamey garde toujours une bonne partie de ses mystères. Les premiers éléments de l'enquête ont cependant déjà exclu l'hypothèse du court-circuit : les investigations de la Nigelec, la société nationale d'électricité sont formelles là-dessus.
Deux experts français du laboratoire de police technique et scientifique de Toulouse sont arrivés à Niamey dès le jeudi et ont pu effectuer dans de bonnes conditions de nombreux prélèvements sur place. Tout le secteur du ministère avait été préventivement sécurisé pour éviter d'effacer tous les indices utiles à l'enquête.
Selon une source proche du dossier, le travail en laboratoire va pouvoir commencer en France et les premiers résultats seront disponibles à la fin de ce mois. Les enquêteurs vont s’intéresser à l'hypothèse d'un produit inflammable qui aurait été lancé depuis l'arrière du bâtiment et qui aurait embrasé l'édifice.
Le chef de l'Etat et le ministre de la Justice n'ont pas caché que l'hypothèse privilégiée était celle de la piste criminelle : le président Issoufou a assuré que les auteurs éventuels d'un tel acte malveillant ne réussiraient pas à ébranler la détermination de son gouvernement en matière de lutte contre la corruption.
Il a par ailleurs annoncé le renforcement de la surveillance des édifices publics à Niamey et a multiplié les patrouilles militaires nocturnes dans les rues de la capitale