Niger: la piste criminelle privilégiée dans l'incendie du ministère de la Justice

La piste d'un acte criminel est privilégiée par les autorités nigérienne après l'incendie qui a ravagé le 3 janvier le ministère de la Justice à Niamey. Le bâtiment est en ruine. Soixante ans d'archives et des documents concernant la lutte contre la corruption sont partis en fumée. Selon le ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou, des copies existent, du moins pour les dossiers sensibles. La lutte anticorruption va donc se poursuivre. Une enquête est ouverte. Elle sera menée avec le soutien de services techniques français, à la demande de Niamey.

Quand on évoque des dossiers sensibles, on pense bien sûr à la lutte contre la corruption, l'une des priorités affichées du président Mahamadou Issoufou, qui a, par ailleurs, demandé le mois dernier la levée de l'immunité de 8 députés soupçonnés de détournement de derniers publics. Les autorités nigériennes se disent donc plus que jamais déterminées à poursuivre leur travail d'assainissement engagé par le chef de l'Etat nigérien. Pour le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Marou Amadou, tout sera fait pour connaître les causes de cet incendie suspect. Et Niamey a fait appel à Paris.

Dans le bâtiment en ruines, de nombreux documents sont partis en fumée. Fort heureusement, des doubles existent, selon le ministre Marou Amadou. La lutte anticorruption va donc continuer.

Pour sa part, Bagna Aïssata Tall, présidente de l'Association nigérienne de lutte contre la corruption, pense que beaucoup de gens avaient intérêt à ce que ces dossiers disparaissent.

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