Selon les organisateurs de la manifestation, environ 300 personnes ont été blessées au cours de cet affrontement. Des policiers appuyés par des vigiles locaux ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui refusaient de partir et les ont frappés avec des crosses de fusils et des matraques pendant que des cars de police fonçaient dans la foule.
La police de Kano a démenti ces affirmations. Un porte-parole a affirmé que des criminels s'étaient introduits dans la place après le départ des manifestants, forçant la police à entrer en action.
Une centaine de professeurs d'université ont eux aussi marché dans les rues de Kano pour protester contre la hausse des prix de l'essence et contre les violences rapportées de la police. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu ces derniers jours, notamment à Lagos, Abuja et Kano, où elles ont été pour la plupart dispersées par la police.
Le Nigeria connaît un climat social particulièrement fiévreux après le doublement des prix des carburants à la suite de la décision du gouvernement de supprimer les subventions, le 1er janvier.
Une grève nationale est prévue pour la semaine prochaine.