Lors de ses vœux de bonne année, ce 31 décembre 2011, le président de l'autorité malgache de transition Andry Rajoelina a eu un discours très convenu à destination du peuple malgache évitant d’aborder les sujets qui fâchent. Sa position politique, il la dévoilera dans quelques jours lorsqu’il s’adressera aux institutions.
Il y a un an, il voulait faire de 2011 une année d’élections, mais aucune ne s’est finalement tenue et rien n’est garanti non plus pour 2012.
Si la communauté internationale soutient publiquement le processus, les experts des Nations unies ou de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) ont toujours averti qu’il fallait 11 mois pour préparer une élection crédible. La date limite pour pouvoir envisager un agenda des scrutins est donc officieusement fixée à mi-janvier.
Mais la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a pris du retard. Censée être indépendante, la Céni n’en reste pas moins un organe éminemment politique et l’opposition ne compte pas se contenter de places de second rang considérant déjà avoir été lésée dans le gouvernement d'union nationale. Dans ces conditions, les partisans des anciens présidents Marc Ravalomanana et Albert Zafy accentuent aussi leurs revendications pour la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés.
S’ils n’étaient pas entendus, le processus dans son ensemble serait-il fragilisé ? Plus de trois mois après la signature de la feuille de route, le pays n’a pas encore de certitudes solides sur la sortie de crise.