Dans les deux camps principaux, celui du président de la transition Andry Rajoelina et celui du président évincé et en exil Marc Ravalomanana, on donne rendez-vous au 2 janvier 2012.
Ainsi, Mamy Rakotoarivelo, un proche de Ravalomanana, indique par exemple que son chef ne tentera pas de revenir d’Afrique du Sud dans la semaine. Mais qu’il a une série de revendications qu’il compte faire valoir dès le début de 2012 : le retour de Ravalomanana bien sûr et aussi un réaménagement du gouvernement, pas assez équilibré à son goût; et même du Parlement alors qu’il dirige pourtant lui-même le Congrès.
Plus généralement, il réclame des mesures d’apaisement alors que les tensions politiques sont toujours aussi vives et même agrémentées depuis quinze jours par la grève des magistrats, relayée par leurs collègues hauts fonctionnaires qui ont cependant décidé, eux aussi, de faire une pause dans leur mouvement.
Le calme avant la tempête ?
Ainsi, Harry Laurent Rahajason, porte-parole du gouvernement, veut croire que les jours à venir seront plutôt calmes. Mais pour avoir rencontré sa délégation il y a quelques jours, il sait parfaitement que la COI, Commission de l’océan Indien, commence à s’impatienter face à un processus qui a piétiné en décembre 2011; la refonte de la Commission électorale indépendante n’ayant par exemple pas eu lieu comme prévu.
La COI souhaite désormais lancer la machine au plus vite, mais se retrouve freinée, comme la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe, dont le passage cette semaine n’a pas semblé faire beaucoup avancer les choses.