Neuf des treize sièges du bureau exécutif changeront de titulaires en raison de la règle sur la limitation des mandats. Le bureau sera donc renouvelé en profondeur même si les quatre membres sortants sont reconduits.
De nombreux syndicalistes souhaitent que l'ancienne garde cède la place à des membres disposés à se rapprocher de la base. Depuis dimanche, une centaine de syndicalistes se rassemblent chaque jour devant l'hôtel de Tabarka, qui accueille le congrès, pour réclamer la décentralisation et l'ouverture. Certains ont même contesté le mode d'élection du bureau exécutif.
Au-delà des procédures internes, des voix s'élèvent pour réclamer des mesures pour protéger les masses salariales du programme libéral d'Ennahda, grand vainqueur des élections du mois d'octobre. Les islamistes ont réintégré la centrale à la faveur de la chute de Ben Ali. S'ils n'ont peut-être pas pesé lors de ce congrès, ils ont sans doute pris rendez-vous pour le prochain.
Enfin, selon les sources, sept à dix femmes sont candidates. Elles souhaitent que le bureau reflète leur rôle au sein des syndicats mais aussi au sein du mouvement qui a conduit à la fuite de Ben Ali.