Ce lundi, la police a poursuivi sa série d’auditions avec le responsable socialiste Barthélémy Dias et deux commanditaires de l’accrochage qui s’est produit la semaine dernière devant la mairie de Sacré-Cœur-Mermoz. Tous les trois sont interrogés depuis samedi dans les locaux du commissariat central de Dakar, et leur garde à vue a été prolongée de 48 heures, pour « mener l’enquête en profondeur », selon une source policière.
D’après nos informations, les enquêteurs seraient également à la recherche d’autres suspects impliqués dans les scènes de violences qui ont fait un mort et trois blessés la semaine dernière, et qui ont « profité de la foule pour prendre la fuite ».
Dimanche soir, le ministre de l’Intérieur en personne a exprimé sa fermeté sur ce dossier et qualifié cet accrochage de « dérapage inacceptable ». Ces propos ont suscité la colère de la famille Dias. Ce lundi, c’est d’un ton déterminé que Jean-Paul Dias, le leader du Bloc des centristes Gaïndé, a demandé la libération de son fils. « Nous sommes en face d'un complot. Il y a une préméditation, il y a une agression qui s'aggrave d'embuscade et de guet-apens. Il y a une attaque en bande armée et il y a une attaque caractérisée contre une institution de l'Etat. C'est pour cela que j'exige la libération immédiate de Barthélémy Dias », a sommé Jean-Paul Dias.
Même sentiment d’indignation exprimé par l’Association des maires du Sénégal. Ces élus locaux déplorent les attaques de plus en plus fréquentes et le manque de sécurité autour des mairies.