Selon l’opposant Abdoulaye Bathily, le secrétaire général de la Ligue démocratique, tout a commencé en fin de matinée quand deux pick-up transportant des hommes de mains sont venus devant son domicile. « Quand les gardiens ont demandé pourquoi ils voulaient me voir, ils ont répondu qu’ils étaient venus me faire ma fête. Evidemment aussitôt les gardiens ont sonné l’alerte à la maison et les hommes ont pris la fuite. Mais on a eu le temps de prendre le numéro d’immatriculation d’un des pick-up et il se trouve que la voiture est actuellement garée au siège du PDS ».
Le socialiste Barthélémy Dias a lui aussi reçu la visite de casseurs, venus à la mairie de Sacré-Cœur-Mermoz pour dit-il, s’en prendre à sa personne. Il a alors sorti son arme à feu. « Ce que j’ai trouvé devant la mairie, c’était cinq pick-up remplis de nervis armés jusqu’aux dents et cagoulés. Avec les deux gardes du corps qui m’accompagnaient nous avons échangé avec eux des coups de feu nourris. Je crois qu’il y a deux ou trois personnes qui ont été atteintes par des coups de feu ». Selon différentes sources une personne est morte dans ces tirs. Barthélémy Dias a été convoqué par la police.
Aliou Dia, le porte-parole des FAL 2012, la coalition qui porte la candidature d’Abdoulaye Wade à la prochaine présidentielle, dément pour sa part que des hommes de main, des « nervis » comme on les appelle au Sénégal aient pu être envoyés par le PDS. « Ce sont des accusations qui n’ont pas de sens. Quel intérêt aura la mouvance présidentielle de mener des activités tendant à saboter le congrès de confirmation de la candidature d’Abdoulaye Wade ce vendredi ? »
Dans un communiqué publié ce jeudi soir des organisations sénégalaises de défense des droits de l’homme appellent « à exclure l’usage des milices dans le processus électoral ».