L’attaque a eu lieu quelques minutes avant la messe de 9 heures que des centaines de fidèles s’apprêtaient à célébrer dans cette paroisse populaire de Sainte-Thérésa à Madalla. La bombe n’a pas explosé à l’intérieur de l’église mais à quelques dizaines de mètres, sur le chemin qui y mène. On ne connaît pas le mode opératoire. Pour le moment, on ignore le nombre des total des victimes et si la bombe était programmée pour exploser dans l’église ou bien à l’extérieur. Et même s’il s’agit d’une attaque-suicide.
La secte Boko Haram, des fondamentalistes musulmans auteurs de nombreuses attaques dans le pays ont finalement revendiqué l'attentat de Madalla. Ils avaient également revendiqué l’attaque d’Abuja contre les Nations unies au mois d’août 2011, attaque qui avait coûté la vie à près de vingt personnes.
Et l’an dernier, les fêtes de Noël avaient déjà été endeuillées au Nigeria. Plusieurs attaques, incendies, assassinats ciblés contre des chrétiens avaient fait des dizaines de morts. Le mouvement terroriste milite pour l’instauration d’un Etat islamique dans le pays. Il a promis de s’en prendre à tout ce qui peut représenter l’Occident et qui est considéré comme impur. Les chrétiens et les organisations internationales sont les principales cibles de Boko Haram.
Il faut noter qu’une autre explosion a retenti, ce dimanche de Noël près d'une église nigériane. Les faits se sont, cette fois, déroulés à Jos, une ville située dans le centre du pays. D’après les agences de presse, plusieurs tracts menaçant d'attentats des églises ainsi que d'autres lieux avaient été découverts dans cette ville à la mi-décembre 2011. Enfin, trois explosions supplémentaires ont eu lieu ce samedi et ce dimanche dans le nord-est du pays, l'une visant une église à Gadaka.