Les fêtes semblent être devenus un moment privilégié d'action pour Boko Haram. La ville de Damaturu frappée jeudi l'avait déjà été début novembre. Pour marquer la fête de Tabaski, les islamistes avaient ciblé le quartier général de la police, ainsi que des églises également. Le bilan humain s'était élevé à plus de 150 morts.
Boko Haram avait alors promis de continuer ses actions en direction des autorités. Menaces mises à exécution à la veille des fêtes de Noël, avec des scènes de guerrilla en pleine ville, marquées par des affrontements d'une grande violence entre des patrouilles et des éléments de la secte.
Les autorités ont été critiquées à plusieurs reprises pour leur usage de la force disproportionné. Les méthodes sont si radicales que rares, en général, sont les militants de la secte arrêtés vivants pour être interrogés. Avec ces dernières actions Boko Haram dit justement vouloir venger la mort de ses frères tués par les forces de sécurité en 2009. Référence à un assaut mené contre l'organisation à Maïduguri.
Depuis c'est la ville de Kano qui est devenue le foyer des activités de la secte. Boko Haram revendique la création d'un Etat islamique. La secte est notamment derrière l'attentat-suicide d'août dernier contre le siège des Nations unies à Abuja, une attaque qui avait fait 24 morts.