En Libye, Alain Juppé entend récolter les fruits du soutien de la France au CNT

Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, est arrivé à Tripoli, le 14 décembre 2011. La France débloquera dans les prochains jours pour les nouvelles autorités de Tripoli, 230 millions d'euros d'avoirs libyens gelés pendant la guerre. « C'est au peuple libyen, et au peuple libyen seul, qu'il appartient de choisir son avenir, de construire la démocratie telle qu'il la conçoit et de choisir bien sûr ses priorités », a indiqué le ministre français. Egalement au menu des entretiens avec les autorités libyennes : la coopération bilatérale.

C’est un pays à reconstruire que visite Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères. Et comme la France a été le premier Etat à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) comme gouvernement légitime de la Libye, Paris entend évidemment récolter aujourd’hui les fruits de sa diplomatie en proposant son savoir-faire aux nouvelles autorités du pays.

« Dans le respect de la souveraineté de la Libye, lance ainsi Alain Juppé, nous sommes prêts à aider et nous avons identifié plusieurs secteurs de coopération prioritaires pour ce qui concerne la sécurité où la France peut apporter son expérience, en matière de formation des forces de police ou de la gendarmerie ».

Selon les autorités libyennes, parmi les obstacles entravant les efforts de reconstruction, il y a le manque de liquidités. A son arrivée à Tripoli, Alain Juppé a donc annoncé le dégel de 230 millions d’euros d’avoirs libyens présents dans des banques françaises.

Mais le défi principal, selon le ministre français des Affaires étrangères, est de remplir le vide politique en Libye : « On ne passe pas de 42 ans de tyrannie à une pleine démocratie sans une période de transition, souvent un peu compliquée. Mais je pense que le Conseil national de transition, le nouveau gouvernement a donc pris la bonne direction et qu’ils peuvent compter sur le soutien de la France ». Ce 15 décembre, Alain Juppé doit s’exprimer devant les étudiants de l’université de Tripoli.
 

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