Consensus à l’Opep pour faciliter le retour du pétrole libyen

A Vienne, le sommet de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, s'est achevé mercredi 14 décembre sur un consensus, contrairement au sommet de juin dernier. Le cartel a décidé de maintenir le niveau actuel de la production à 30 millions de barils par jour, tout en faisant une place au pétrole libyen qui fait un retour accéléré sur le marché.

Il y a six mois, les pays de l'Opep n'avaient pas pu s'entendre sur l'attitude à adopter face à l'interruption des livraisons de brut libyen. L'Iran, le Venezuela et l'Algérie avaient refusé toute augmentation des quotas établis il y a trois ans.

L'Arabie Saoudite et les Emirats avaient alors décidé de façon unilatérale d'augmenter leur production pour éviter une trop forte envolée des cours. Cette fois, le cartel a voulu afficher son unité et il a trouvé un compromis : le maintien de la production réelle actuelle de l'Opep, à savoir 30 millions de barils par jour.

Ce qui permet d'épargner les pays consommateurs de brut, déjà touchés par la crise, d'une hausse des prix du baril qui fragiliserait davantage la demande de pétrole, alors que les prix sont toujours susceptibles de s'embraser en cas d'aggravation des relations des Occidentaux avec l'Iran.

Mais les pays de l'Opep se sont tout de même engagés à baisser individuellement leur production pour laisser la place, au sein de ces 30 millions de barils jour, au pétrole libyen. Ce dernier revient plus rapidement que prévu sur le marché, puisqu'à 1 million de barils/jour aujourd'hui, la production libyenne a retrouvé les deux tiers de son niveau d'avant la guerre.

Partager :