Un échec assez patent pour que le ténor de l'OPEP, le ministre saoudien du Pétrole qualifie la rencontre de « l'une des pires réunions de l'OPEP ». Ali al-Naïmi, d'ordinaire discret, a nommé les pays hostiles à une augmentation des quotas. L'Iran, qui préside actuellement l'organisation, suivi par le Venezuela, l'Irak, l'Algérie, l'Angola et la Libye sont restés catégoriquement opposés à la hausse prônée par les pays du Golfe, en l'occurrence, l'Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis et le Qatar.
En outre la venue en catimini et en retard du représentant de Mouammar Kadhafi a compliqué les échanges entre d'un côté les derniers soutiens du président libyen et de l'autre les pays soutenant l'offensive de l'Otan pour le déloger du pouvoir.
En termes de production, cet échec ne change pas grand chose car les quotas qui fixent la production de l'OPEP à 24,8 millions de barils par jour depuis quatre ans sont de faits dépassés par quasiment tous les pays membres. Et l'Arabie Saoudite, le plus grand producteur du cartel, a déjà commencé à augmenter sa production le mois dernier pour satisfaire la demande. En termes de communication en revanche le mal est fait, l'issue de la réunion a fait bondir les cours du brut.