L'enjeu immédiat, c'est que Mahmoud Ahmadinejad puisse représenter lui-même son pays à la prochaine réunion de l'Opep à Vienne, le 8 juin prochain.
En revendiquant ce ministère chargé de l'exploitation et de l'exportation du brut iranien, il pourrait en effet se rendre en personne dans cette importante arène internationale où l'Iran pèse comme la cinquième puissance pétrolière mondiale.
Cela irrite au plus haut point les ultra conservateurs religieux qui s'opposent désormais à lui régulièrement et frontalement dans la perspective des législatives de l'année prochaine, mais surtout dans celle de la présidentielle de 2013.
Conformément à la Constitution, Mahmoud Ahmadinejad ne pourra pas briguer un troisième mandat et ses adversaires le soupçonnent de vouloir mettre en selle son directeur de cabinet et principal conseiller, Esfandiar Rahim Machaie. Il s’agit d’un nationaliste un peu trop libéral au goût des gardiens de la révolution islamique et des religieux qui contrôlent la justice iranienne.
Ces dernières semaines, ils ont ordonné des arrestations dans l'entourage présidentiel. Ils ont même fait un procès en sorcellerie à Ahmadinejad en l'accusant de déviationnisme et d'hérésie politique.