Elections en Côte d'Ivoire: affluence réduite dans les bureaux de vote

Les élections législatives ivoiriennes, les premières sous la présidence d'Alassane Ouattara, se déroulent dans le calme ce dimanche 11 décembre, à Abidjan comme dans le reste du pays. Le scrutin, qui est censé refermer plus d'une décennie de crise politique, fait suite à une campagne électorale relativement agitée avec cinq morts.

Avec notre correspondant à Abidjan

Le vote se déroule dans le calme, depuis l’ouverture des bureaux dans la capitale économique, Abidjan, mais aussi dans le reste du pays, selon le porte-parole de la Commission électorale indépendante, Bamba Yacouba. La sécurité est assurée par 25 000 policiers, gendarmes et militaires ivoiriens, épaulés par 7 000 casques bleus de l’Onuci, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire.

Mais les forces ivoiriennes restent discrètes. Dans les centres de vote, on ne voit que quelques policiers, qui se tiennent à l’écart des bureaux. Selon un porte-parole du FPI (Front Populaire Ivoirien), parti qui a boycotté ces législatives, à Daloa dans le centre ouest du pays, considéré comme l’un des fiefs du parti de l’ex-président ivoirien Gbagbo, des éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire seraient en train d’obliger les gens à aller voter. Une information non confirmée par une autre source.

Après le retrait du FPI du processus électoral, l’un des enjeux de ces élections est justement le taux de participation qui à la mi-journée est largement inférieure à ce qu’il était lors de la présidentielle l’année dernière, quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote. La participation était de 24 % au centre de vote du groupe scolaire « Les flamboyants » d’Abobo, d'après Ladji Cissé, l’un des superviseurs du scrutin sur place.

Il y a donc peu d’affluence pour le moment. Il y a bien sûr beaucoup de monde sur les marchés comme tous les dimanches. En l’absence dans la compétition du FPI, le parti de Laurent Gbagbo incarcéré à la CPI, certains de ses fidèles, par exemple à Yopougon, disent qu’ils n’iront pas voter et qu’ils ne voient pas l’intérêt de participer à ces législatives.

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