Avec notre envoyée spéciale
L’Indaba est un terme zoulou qui signifie historiquement une « réunion » entre les chefs de différentes communautés, pour faire connaissance et apprendre à progresser ensemble vers un but commun.
Toute la semaine, les 130 ministres et chefs d’Etat ont joué le jeu. Ils se sont réunis pendant des heures dans une salle au décor soigné. C’est la méthode de négociation sud africaine : « tous les pays doivent pouvoir s’exprimer sans distinction », a rappelé Maïté Nkoana-Mashabane, la ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud qui préside la conférence.
Le problème, c’est que cela dure des heures, et comme le précisait un membre de la délégation française, « ce ne sont pas des discussions mais une succession de discours institutionnels ». Hier soir, l’Indaba a duré jusqu’à 2H00 du matin dans une salle surchauffée, certains ministres à même le sol par manque de chaises, pour entendre par exemple la ministre indienne rappeler que 400 millions d’Indiens n’ont toujours pas d’électricité et que son pays abrite 600 petites îles qui risquent d’être submergées.
Une nouvelle Indaba doit démarrer ce samedi 10 décembre dans une salle plus grande, pour discuter des nouveaux textes présentés ce matin. La tradition veut qu’il n’y ait pas de chef mais le sablier, lui, est presque vide.