Le nouveau Premier ministre, Kamal el-Ganzouri, âgé de 78 ans, est un vieux routier de la politique égyptienne. Il a même déjà exercé les fonctions de chef du gouvernement sous Hosni Moubarak, ce qui lui vaut d'ailleurs l'hostilité de nombreux révolutionnaires.
Son expérience ne lui aura toutefois pas éviter de devoir plancher pendant près de deux semaines pour former son cabinet. Son équipe rassemble de nombreuses personnalités du gouvernement précédent mais la principale difficulté aura été de trouver un remplaçant au ministre de l'Intérieur, qui avait été très critiqué après la violente répression de novembre. Ce portefeuille très sensible a finalement été confié à un ancien chef de la police de Guizeh, au Caire.
Le Premier ministre égyptien a été investi avec davantage de prérogatives que son prédécesseur. L'armée lui a délégué certains pouvoirs présidentiels, tout en conservant ceux concernant les forces armées et les institutions judiciaires.
La situation sécuritaire est l'une des priorités affichées du nouveau Premier ministre. Il s'est aussi donné pour tâche de redresser l'économie, qui va au plus mal en raison de la chute du tourisme et des investissements étrangers depuis le début de l'année.