Avec notre envoyée spéciale à Durban
Même s'il existe depuis ce samedi 3 décembre, un texte qui peut servir de base de négociation à l'ensemble des représentants des 194 pays, on est encore loin d'un accord sur les points clés.
Tout d'abord, le protocole de Kyoto est le seul texte contraignant les pays industrialisés à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre jusqu'en 2012 et après ? Pour l'instant Il n'y a que l'Europe, soit 11% des émissions mondiales, qui accepterait de signer pour une deuxième période. Mais elle ne le fera pas seule. Or la Chine, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie et le Japon qui représentent à eux cinq la moitié des émissions ne veulent pas en entendre parler.
Autres sujets très attendus par les pays en voie de développement : le financement du fonds vert. Cent milliards de dollars par an, à partir de 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux conséquences des changements climatiques. Mais pour l'instant les caisses sont vides. Tout comme pour le mécanisme REDD+ (Ressources pour le développement durable) adopté à Cancun pour rémunérer la déforestation évitée.
En période de crise, il va falloir valider des financements innovants comme la taxe sur les transactions financières. A plus long terme Durban pourrait poser les bases d'un accord global contraignant pour tous. La Chine n'y est pas opposée mais à partir de 2020.
En attendant comme l'a évoqué le président Jacob Zuma lors de son discours d'ouverture : « Pour l'Afrique c'est une question de vie ou de mort ».