En direct à la télévision, le président de la Cour d’appel a rejeté l'appel et confirmé la condamnation de Jackie Selebi. L’ancien chef de la police qui a également présidé Interpol, va devoir purger une peine de 15 ans de prison pour avoir livré des informations secrètes de la police à des trafiquants de drogue.
En échange de ces indiscrétions, il a reçu entre 2000 et 2005 des pots-de-vin, mais aussi des chaussures de luxe, un sac à main pour sa femme, des petits cadeaux. Le tout pour un montant estimé à 1,2 million de rands, soit 108 000 euros.
A l’énoncé du jugement, Jackie Selebi, qui était en liberté sous caution, regardait la télévision et s’est évanoui. Il a maintenant 48h pour se présenter aux autorités, à moins que ses avocats ne présentent un certificat médical.
Cette affaire, soulevée par l'enquête de Stefaans Brümer, un journaliste du Mail and Guardian, a été très suivie en Afrique du Sud. Le pays fait face ces dernières années à de plus en plus d’affaires de corruption. Pour la Cosatu, la centrale syndicale du parti au pouvoir, cette affaire rappelle à tous les corrompus que le crime ne paie pas et le parti de l’Inkatha [le parti zoulou du chef Mangosuthu Buthelezi, NDLR] y voit un signal fort contre la corruption.