Egypte : fin de la première phase des élections législatives

Un tiers des gouvernorats du pays était appelé à désigné ses députés lundi 28 et mardi 29 novembre. Cette première phase des législatives égyptiennes concernait notamment les deux principales villes du pays, Le Caire et Alexandrie. Et malgré la crainte de violences après les affrontements qui ont éclaté il y a une dizaine de jours dans plusieurs villes du pays, cette première étape électorale s'est bien déroulée. Cependant, des heurts se sont produits tard dans la soirée mardi sur la place Tahrir, faisant de nombreux blessés.

Des bureaux de vote ont fermé vers 21h ce mardi. L'affluence a été moins importante en ce deuxième jour de vote comparée aux longues files d'attente observées lundi. Beaucoup de femmes et de jeunes se sont déplacés jusqu'aux urnes dans les neuf circonscriptions où 17 millions d'électeurs étaient appelés à exprimer leur choix sur deux types de listes : celles d'un parti ou d'une coalition, et celles de candidats pouvant les représenter.

Des fraudes et des irrégularités ont été signalées dans des bureaux de vote. Certains craignaient que les violences de la semaine dernière autour de la place Tahrir ne s'étendent jusqu'aux centres électoraux, mais selon les observateurs, tout s'est déroulé dans le calme. Les révolutionnaires de la place Tahrir, moins nombreux ces deux derniers jours, étaient partagés entre ceux qui avaient décidé de boycotter le scrutin et les autres qui sont allés voter mais qui sont revenus sur la place, bien décidés à exiger le départ du Conseil suprême des forces armées et le transfert immédiat du pouvoir à un gouvernement civil.

Le dépouillement des votes a déjà commencé. Les résultats concernant les candidats seront connus dans les 48h. En revanche, ceux des partis ne seront dévoilés qu'à l'issue des trois phases, en janvier prochain.

Des accrochages ont été signalés mardi soir à Tahrir, après la fermeture des bureaux de vote, entre des casseurs et des manifestants. Selon l'AFP, des vendeurs ambulants ont été expulsés de la place par les révolutionnaires qui les accusaient de semer la pagaille et de ne pas respecter les consignes de sécurité qu'ils ont instaurées sur la place. Les vendeurs ont alors appelé des casseurs à la rescousse, des cocktails Molotov et des pierres ont été lancés. Près de 80 personnes ont été blessées. Pour Mohamed al-Baradeï, figure du camp libéral, les manifestants ont été attaqués par des « voyous ».

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