Procès du «Carré d'As» : les accusés tentent de minimiser leurs rôles sans convaincre la Cour

La Cour d’assises des mineurs, qui juge les six pirates somaliens du Carré d’As depuis le 15 novembre dernier, a mené mardi 23 et mercredi 24 novembre 2011 leurs interrogatoires approfondis. Ce mercredi, chacun a avancé des arguments différents pour expliquer sa participation à des faits passibles de la réclusion à perpétuité.

Aux assises de Paris, Franck Alexandre

Le cas le plus éloquent est celui d’Awil Farah, celui que les époux Delanne surnommaient le « marin », car il était le seul de la bande à savoir naviguer. Pour sa défense, Awil Farah affirme qu’il est un simple pêcheur, qu’il a été intercepté en mer par les pirates, et que ces derniers l’ont obligé à participer à la prise du Carré d’As.

« C’est une galéjade ! », rétorque Jean-Yves Delanne. « Farah n’est pas une victime ». Et le capitaine du Carré d’As précise : « Le bateau de Farah n’était pas un chalutier, mais un véritable bateau-mère rempli de gasoil et de nourriture ».

Dans le box des accusés : aucune solidarité. Cheik Nour, surnommé « M16 » par les Delanne, explique : « Awil Farah ment. Nous avons pris la mer tous ensemble, à la recherche d’une proie ».
 
Yacoub Hassan, le traducteur négociateur enfonce le clou : « Parmi nous, personne n’était contraint ». Un véritable naufrage pour Awil Farah le marin. 

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