Depuis plusieurs jours, des informations circulaient sur une incursion imminente et en nombre de l’armée éthiopienne. Celle-ci a, ces derniers mois, renforcé plusieurs bases le long de la frontière mais, cette semaine, l’accent a été mis sur Guriel, dans la région du Galguduud où sont présentes les forces anti-shebabs d’Ahlu Sunna wal Jamaa, ainsi que sur Kalabeyr dans la région d’Hiran.
Des questions demeurent sur l’objectif et jusqu’où pourraient aller ces mouvements, que les autorités à Addis-Abeba n’ont toujours pas confirmées. Récemment, certains officiels avaient déclaré que les Ethiopiens pourraient faire partie de la force de l’Union africaine, tout comme les Kényans qui cherchent, selon plusieurs analystes, une porte de sortie honorable.
Lorsque les troupes kényanes sont entrées en Somalie il y a plus d’un mois, le plan initial était d’ouvrir un autre front à l’ouest pour fragiliser les shebabs à Baidoa et les empêcher de renforcer Kismayo. Or, durant tout ce temps, les Ethiopiens n’ont pas bougé, suscitant des questions sur un soutien réel des troupes kényanes qui n’ont guère avancé sur le terrain depuis plus de trois semaines. Les shebabs ont, pour leur part, annoncé qu’ils étaient « prêts à tout » pour repousser les envahisseurs Ethiopiens.