Avec notre correspondante à Nairobi,
Les premiers jours de l'intervention, les troupes ont avancé à un bon rythme, atteignant Beles Gogani sur le front central et fin octobre, Burgavo, dans le secteur sud. Mais depuis, les positions n'ont guère évolué. Afmado n'a toujours pas été prise. A cela, plusieurs raisons : d'abord les fortes pluies qui ont paralysé les mouvements depuis quatre semaines. Ensuite, les Kényans, qui apportent un soutien logistique aux forces somaliennes pro-gouvernementales, cherchent en priorité à renforcer leurs bases arrière avant de s'enfoncer plus loin en Somalie.
L'aviation est employée fréquemment, le Kenya a bombardé plusieurs villages, ciblant des bases shebabs, mais fin octobre, c'est un camp de déplacés à Jilib qui a été touché.
Aucun affrontement majeur n'a encore eu lieu avec les insurgés, qui ont tendu au moins deux embuscades aux troupes kényanes. Selon un porte-parole, les shebabs ont de plus en plus recours aux engins explosifs artisanaux et se déplacent désormais en groupes restreints, une tactique qui vise à multiplier les tentatives d'embuscade qui, selon de nombreux observateurs, pourraient devenir le plus grand péril pour les troupes kényanes, avant un éventuel affrontement à Kismayo.