En visite au Bénin, le pape Benoît XVI signe officiellement la «feuille de route» pour l'Afrique

La deuxième journée de visite du pape au Bénin, samedi 19 novembre 2011, a été marquée par deux temps forts, un politique à Cotonou et un religieux au séminaire de Ouidah. Le discours de Benoît XVI au palais présidentiel restera par sa pertinence politique et la force de son message. A Ouidah, Benoît XVI a signé l’Africae Munus (« L’engagement de l’Afrique »), un document de 135 pages qui rassemble les conclusions du synode sur l’Afrique de 2009 et constitue une « feuille de route » de l’Eglise catholique pour le continent.

Avec notre envoyée spéciale au Bénin, Geneviève Delrue

C'est un message sous forme de mise en garde aux responsables politiques d’Afrique mais aussi du monde occidental. Se référant sans les nommer aux révoltes du monde arabe, le pape a été clair : les peuples veulent vivre dignement, se nourrir, être éduqués, soignés.

Ils veulent comprendre les choix politiques et économiques faits en leur nom, et quand ils se savent manipulés ils peuvent alors se révolter et c’est légitime. Et le pape de conclure par cet appel : « Ne privez pas les peuples d’espérance, ne les amputez pas de leur avenir en mutilant le présent ».

A Ouidah , Benoît XVI a rencontré les religieux et religieuses du pays, il a signé l’exhortation apostolique, Africae Munus, autrement dit la feuille de route pour le clergé africain. Un clergé dynamique mais qui a ses faiblesses. Le pape a rappelé aux prêtres et séminaristes qu’ils devaient vivre l’idéal évangélique dans une vie chaste et dépouillée.

A Cotonou, le pape Benoît XVI est aussi venu remettre un peu d’ordre dans la maison.
 

Pour en savoir plus :

Le texte de l'exhortation apostolique Africae Munus

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