Avec notre envoyée spéciale à Cotonou
Avec fermeté, le pape s’est lancé au palais présidentiel dans une grande réflexion sociopolitique et économique, à l’adresse des responsables africains mais aussi du monde occidental. Se défendant d’une vision pessimiste de l’Afrique, il a toutefois pointé du doigt ceux qui voyaient dans ce continent un « réservoir énergetique, minéral, agricole et humain ».
Mais plus largement, le pape a mis en garde les chefs d’Etat du monde. Les révolutions arabes, sans les citer explicitement, ont inspiré le discours du pape qui a rappelé aux dirigeants que les peuples aspirent à la liberté, à une vie décente, à de bonnes écoles, à de vrais hôpitaux .
« Il y a trop de scandales, de corruption, d’avidité, de mépris, de mensonges qui conduisent à la misère et à la mort », a lancé le pape dont le discours souligne que nous sommes entrés dans un nouveau temps politique.
« Le peuple veut comprendre les choix politiques et économiques faits en son nom, il saisit la manipulation, ses revendications sont légitimes », a-t-il dit en concluant par un appel aux responsables politique d’Afrique et du monde : « ne privez pas vos peuples de l’espérance, ne les amputez pas de leur avenir en mutilant leur présent ! ». Pour Benoît XVI, les responsables sont désormais en face de choix qu’ils ne peuvent plus éviter .