Au Bénin, Benoît XVI dénonce la «corruption» et lance un appel aux dirigeants africains

Pavoisée en jaune et blanc, les couleurs du Vatican, Cotonou réserve depuis hier vendredi un accueil particulièrement chaleureux au pape Benoît XVI, qui effectue au Bénin son deuxième voyage en Afrique depuis le début de son pontificat. Après avoir parcouru hier la capitale en papamobile, le souverain pontife doit prononcer ce samedi pas moins de cinq discours.

Avec notre envoyée spéciale à Cotonou

Avec fermeté, le pape s’est lancé au palais présidentiel dans une grande réflexion sociopolitique et économique, à l’adresse des responsables africains mais aussi du monde occidental. Se défendant d’une vision pessimiste de l’Afrique, il a toutefois pointé du doigt ceux qui voyaient dans ce continent un « réservoir énergetique, minéral, agricole et humain ».

Mais plus largement, le pape a mis en garde les chefs d’Etat du monde. Les révolutions arabes, sans les citer explicitement, ont inspiré le discours du pape qui a rappelé aux dirigeants que les peuples aspirent à la liberté, à une vie décente, à de bonnes écoles, à de vrais hôpitaux .

« Il y a trop de scandales, de corruption, d’avidité, de mépris, de mensonges qui conduisent à la misère et à la mort », a lancé le pape dont le discours souligne que nous sommes entrés dans un nouveau temps politique.

« Le peuple veut comprendre les choix politiques et économiques faits en son nom, il saisit la manipulation, ses revendications sont légitimes », a-t-il dit en concluant par un appel aux responsables politique d’Afrique et du monde : « ne privez pas vos peuples de l’espérance, ne les amputez pas de leur avenir en mutilant leur présent ! ». Pour Benoît XVI, les responsables sont désormais en face de choix qu’ils ne peuvent plus éviter .

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