Avec notre envoyée spéciale à Cotonou
Benoît XVI a remercié le président Boni Yayi et la Conférence épiscopale du Bénin pour leur invitation. Il a expliqué qu’il venait apporter l’exhortation apostolique post-synodale, c'est-à-dire le bilan du synode des évêques d’Afrique qui s’était tenu à Rome il y a deux ans.
Et, plus surprenant pour l’homme timide, réservé qu’est Benoît XVI, il a parlé des raisons sentimentales qui l’amènent ici, au Bénin, à savoir, le souvenir de cette collaboration étroite avec le cardinal Bernardin Gantin, à Rome. Il a dit qu’il voulait se recueillir sur sa tombe et il le fera effectivement demain samedi à Ouidah (40 km à l’ouest de Cotonou).
La tonalité de son discours d’arrivée à l’aéroport était plutôt axée sur le passage de la tradition à la modernité. Une modernité qui pour le pape ne doit pas faire peur mais qui ne doit pas non plus se construire sur l’oubli du passé. Et juste avant il avait mentionné le rôle et la sagesse des chefs traditionnels tout en dénonçant le tribalisme exacerbé et stérile.