RDC : «Il n'y aura pas de report des élections» indique la Céni

« Il n'y aura pas de report des élections en République démocratique du Congo », a indiqué ce mardi 15 novembre 2011, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Les associations de défense des droits de l'homme souhaitaient un nouveau délai pour les élections présidentielle et législatives, prévues le 28 novembre, en raison du climat de violence de la campagne électorale.

« Les urnes sont là, et les bulletins sont imprimés, seul un cataclysme naturel pourrait nous faire changer de calendrier ». Avec sa verve habituelle, le président de la Céni congolaise, Daniel Ngoy Mulunda a balayé toute possibilité de reporter les élections à une date ultérieure comme le demandaient les associations de défense des droits humains, inquiètes du climat de violence. « Aujourd'hui, nous voulons qu'une fois, on ait des bonnes nouvelles [de la RDC] ! Que les Congolais ont financé et que les élections ont réussi à temps, insiste le pasteur Mulunda  pour justifier son refus, avant d'ajouter, c'est l'honneur de tout un pays, qui a été meurtri pendant des années, ce pays qui n'a rien produit avant, qui n'avait que des mauvaises nouvelles de génocide, de viols ! Nous voulons donner à ce monde un exemple que malgré les difficultés, le peuple congolais peut s'organiser et fait quelque chose de bien ! »

Lors d'une conférence de presse ce 14 novembre, les associations militantes des droits humains avaient également demandé à la justice à traiter de façon impartiale les militants de la majorité et de l'opposition auteurs présumés de violences lors de la campagne électorale.

« S'il y a seulement des militants de l'opposition auxquels la justice s'intéresse, cela crée des frustrations », avait rappelé Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine de défense des droits de l'homme. « L'intérêt doit être impartial : ce que la justice peut faire à l'égard des militants de l'opposition, elle doit devoir aussi pouvoir le faire à l'égard des militants de la majorité ».

Depuis le lancement le 28 octobre de la campagne électorale, plusieurs affrontements ont éclaté entre militants de la majorité et de l'opposition. Les policiers ont procédé à des arrestations. Par deux fois, l'opposant et candidat à la présidentielle de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi a appelé ses partisans à « casser » des prisons pour libérer les militants emprisonnés, s'ils n'étaient pas libérés dans les 48 heures.

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