Avec notre correspondant à Kinshasa
Où que l’on porte le regard, les photos du président Kabila occupent le paysage urbain. Il y en a partout. Pourtant, il y a une loi que rappelle le président de la Commission électorale, le pasteur Ngoy Mulunda : « Tout affichage est interdit sur les édifices publics ».
Mais quand il s’agit de la faire appliquer, il avoue son impuissance : « Nous avons des limites, nous avons fait le travail. Moi-même et personnellement, le mandataire du candidat Joseph Kabila, je l’ai appelé à maintes reprises. On a écrit au secrétaire général de la majorité, au gouverneur de la ville de Kinshasa, qui a l’ordre dans ses responsabilités… ».
Dans le camp présidentiel, on estime ne pas être hors-la-loi, car il faut faire la distinction, dit-on, entre deux sortes d’affiches. C’est ce qu’affirme Bernadette Poundou, l’une des porte-parole de la majorité : « Ce sont des panneaux qui parlent des cinq chantiers pour la modernisation de notre pays. Il y a vraiment une grande distinction, entre les panneaux électoraux et les panneaux qui parlent des cinq chantiers. Ça n’a absolument rien à voir. Même les écrits dessus sont très, très différents. On ne voit pas pourquoi on va les enlever ! ».
A côté de cette offensive visuelle pour Kabila, les affiches de l’opposition ont du mal à se faire une place. Quant aux candidats députés, ils se partagent le reste, avec quelques affichettes et banderoles souvent lépreuses.