Etienne Tshisekedi a répété les mêmes propos qu’il avait tenus dans une interview dimanche dernier par téléphone depuis l’Afrique du Sud sur la télévision kinoise RLTV. Il a appelé à nouveau à aller casser les portes des prisons si les militants de son parti l’UDPS n’étaient pas libérés d’ici 48 heures à Kinshasa, Mbuji Mayi et Lubumbashi.
« Sinon je demande à la base à Kinshasa de se mobiliser et d’aller casser la prison de Makala » a-t-il dit. « Vous avez un pouvoir réel dans ce pays, car la voix du peuple c’est la voix de Dieu », a-t-il lancé devant la foule réunie autour de lui à Kisangani.
Il a menacé également le ministre de la Communication, Lambert Mende, en raison de la sanction qui frappe la télévision RLTV. « S’il ne rétablit pas le signal d’ici ce samedi midi, les combattants à Kinshasa doivent aller à son bureau, le terroriser très fort pour qu’il sache qu’au Congo les choses ont changé ».
Il a appelé à nouveau à s’en prendre aux policiers, aux militaires, à les poursuivre jusque dans les casernes, idem pour les partisans du parti au pouvoir. Pas impressionné par l’avalanche de condamnations causées par son interview de dimanche dernier, Tshisekedi se place délibérément à contre courant des appels au calme qui se sont multipliés depuis le début de la semaine.