Avec notre correspondant à Antananarive,
Depuis 2009, les alliances politiques se font et se défont à un rythme difficile à suivre pour le citoyen lambda.
L’ex-chef d’Etat Didier Ratsiraka refusant de signer la feuille de route, les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont été rejointes par Monja Roindefo, qui fut pourtant le premier Premier ministre d’Andry Rajoelina.
Le trio souhaite obtenir seize maroquins, même si, incapables de s’entendre sur le poste de ministre des Affaires étrangères, ils ont proposé dix-sept noms pour cela. Justice, Intérieur, Finances… Le Premier ministre Omer Beriziky, mais aussi Andry Rajoelina, qui garde le pouvoir de nomination, accèderont-ils à ces exigences ?
Des proches du président de transition ont déjà prévenu qu’il n’était pas question de partager l’équipe gouvernementale en deux camps équivalents. Mais l’opposition acceptera-t-elle d’être en minorité, et à des positions sans influence ?
Les noms des ministres choisis sont censés être révélés d’ici jeudi 17 novembre, mais on ne sait pas du tout comment Beriziky va procéder, la feuille de route restant vague sur la question de la répartition.
Un accord tacite existerait cependant pour que les postes de la Défense, de la Gendarmerie et de la Sécurité intérieure soient attribués par les forces de l’ordre elles-mêmes, et non par les partis politiques.