Avec notre envoyé spécial
En choisissant de se rendre à Kano, la grande métropole du nord musulman, Alain Juppé a découvert l’autre facette du Nigeria : pauvreté, faiblesse des investissements publics dans tous les domaines et notamment l’education.
Il a aussi découvert le poids et l’influence des autorités traditionnelles, qui dans cette région déshéritée, jouent un rôle très important. L’Emir de Kano, Ado Bayero, a chaleureusement accueilli le ministre français des Affaires étrangères dans son palais. Après cette visite de courtoisie, le ministre s’est rendu à l’université de Kano, où il s’est adressé en anglais à une centaine d’étudiants.
Le débat entre le ministre et les étudiants a été animé. Alain Juppé a été interrogé sur la Libye, la Côte d’Ivoire, l’interdiction du voile islamique en France. Il a profité de l’occasion pour rappeler que l’intervention de la coalition en Libye a été autorisée par une résolution du Conseil de sécurité que le Nigeria a votée.
Un peu plus tôt à Abuja, la capitale fédérale, Goodluck Jonathan et Alain Juppé ont vanté la qualité et la solidité des relations entre les deux pays. Les deux hommes ont évoqué la coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Le président nigérian, que Nicolas Sarkozy apprécie, est d’ailleurs attendu à la fin du mois à Paris pour une visite officielle.