En Côte d’Ivoire, vingt partisans de Laurent Gabgbo savourent leur liberté provisoire

En Côte d’Ivoire, les 20 personnes pro-Gbagbo mises en liberté provisoire mercredi 9 novembre sont arrivées vendredi soir à Abidjan. Alors que ses sorties sont de plus en plus rares, l’écrivain et homme politique Bernard Dadié, 95 ans, est allé les accueillir au siège du CNRD dont il est le président. Cet accueil avait des allures de petit rassemblement politique.

Embrassades et joie des retrouvailles ont marqué la petite cérémonie organisée au siège du Conseil national de la résistance pour la démocratie (CNRD), mais aussi par moment des visages graves à l’évocation de ceux qui restent encore en détention, à commencer par l’ex-président, Laurent Gbagbo. Ce n’était pas un meeting, mais la politique n’était pas loin dans les propos.

Ex-taulards des goulags

« Je suis venu voir si les prisonniers étaient sortis. J’ai vu… Nous aussi, on a été emprisonnés »(allusion à son emprisonnement par l’administration coloniale avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Ndlr). Maintenant, « vous aussi, vous êtes d’anciens prisonniers », leur a dit Bernard Dadié.

De son côté, le secrétaire général à l’intérim du Font populaire ivoirien (FPI), Laurent Akoun, s’est adressé aux ex-prisonniers en liberté provisoire en les appelant des « ex-taulards des goulags du nord et du centre de la Côte d’Ivoire ». Et il a fait applaudir l’ex-président détenu à Korhogo. « Il faut Gbagbo ici et maintenant », a-t-il lancé, ajoutant que les membres du FPI « ne feront jamais profil bas » et que « l’on peut emprisonner des combattants, mais pas le combat ».

Au nom de ceux qui viennent d’obtenir la liberté provisoire, Joseph Kata Kété, ex-ministre du gouvernement Gbagbo post-présidentiel, a exprimé le soutien des détenus et ex-détenus aux choix politiques du FPI, qui a notamment conditionné sa participation aux élections législatives du 11 décembre prochain à la libération de tous les prisonniers pro-Gbagbo.

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