Côte d'Ivoire : la justice accorde la liberté provisoire à 12 autres proches de Laurent Gbagbo

Ces 12 libérations provisoires, annoncées jeudi 10 novembre, s’ajoutent aux 8 déjà décidées la veille par la justice ivoirienne, ce qui fait 20 au total. La libération de proches de l'ancien président était devenue un véritable enjeu. Le camp de Laurent Gbagbo en fait une condition à sa participation aux législatives du 11 décembre. Mais selon les autorités, toutes ces personnes restent inculpées et leurs libérations n'ont rien à voir avec les exigences du FPI.

Parmi les personnes libérées, il n’y a pas de poids lourds du régime Gbagbo, même si on compte quatre ex-ministres du gouvernement Aké N’Gbo, formé après la présidentielle de l’année dernière.

La Franco-Ivoirienne qui était ministre de la famille est la plus connue : Danièle Bony Claverie. Ettien Amoakon, Georges Ouégnin et Joseph Kata Kéké sont d’autres ex-ministres libres. Quant à Martin Sokouri Bohui, qui était chargé des élections au sein du FPI, sa demande de libération a été rejetée. Ce sont les neuf cas examinés mercredi 9 novembre par la chambre d’accusation de la Cour d’appel du tribunal d’Abidjan-Plateau, en présence des avocats qui avaient déposé 65 requêtes.

Plus tard dans la soirée, douze autres personnes ont obtenu leurs libérations provisoires. Cette décision a été prise en l’absence des avocats. Il s’agirait de deux procédures différentes. C’est aussi un geste politique destiné à satisfaire une des conditions du FPI pour participer aux élections législatives d 11 décembre. La direction intérimaire du parti de Laurent Gbagbo dit qu’elle n’est pas au courant. Dès mercredi soir, elle a déclaré qu’elle réclame « non pas la liberté provisoire pour Laurent Gbagbo et ses proches mais l’abandon de toutes les charges qui pèsent sur eux ». 

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