Parmi les personnes libérées, il n’y a pas de poids lourds du régime Gbagbo, même si on compte quatre ex-ministres du gouvernement Aké N’Gbo, formé après la présidentielle de l’année dernière.
La Franco-Ivoirienne qui était ministre de la famille est la plus connue : Danièle Bony Claverie. Ettien Amoakon, Georges Ouégnin et Joseph Kata Kéké sont d’autres ex-ministres libres. Quant à Martin Sokouri Bohui, qui était chargé des élections au sein du FPI, sa demande de libération a été rejetée. Ce sont les neuf cas examinés mercredi 9 novembre par la chambre d’accusation de la Cour d’appel du tribunal d’Abidjan-Plateau, en présence des avocats qui avaient déposé 65 requêtes.
Plus tard dans la soirée, douze autres personnes ont obtenu leurs libérations provisoires. Cette décision a été prise en l’absence des avocats. Il s’agirait de deux procédures différentes. C’est aussi un geste politique destiné à satisfaire une des conditions du FPI pour participer aux élections législatives d 11 décembre. La direction intérimaire du parti de Laurent Gbagbo dit qu’elle n’est pas au courant. Dès mercredi soir, elle a déclaré qu’elle réclame « non pas la liberté provisoire pour Laurent Gbagbo et ses proches mais l’abandon de toutes les charges qui pèsent sur eux ».