Avec notre envoyée spéciale
Plus de 85% des votes ont été décomptés et la présidente sortante récolte près de 90% des suffrages. Son adversaire, Winston Tubman, boycottait le deuxième tour mais il est tout de même crédité de 9% des voix.
Le taux de participation, jusqu’ici la seule inconnue du scrutin, reste faible avec 37 % des électeurs qui se sont rendus aux urnes. Au premier tour, c’était presque le double.
La « dame de fer » du Liberia estime que sa légitimité n’est pas pour autant mise en cause. Elle en veut pour preuve les 44% obtenus au premier tour où il y avait 16 candidats. Et elle soutient que ces élections ont été libres et transparentes, comme l’ont reconnu les observateurs.
Ellen Johnson Sirleaf a reçu la presse ce jeudi 10 novembre et a promis de tendre la main à tous les partis, y compris au CDC (Congrès pour le changement démocratique), qui a décroché plus de 32% des voix au premier tour et 11 sièges à l’Assemblée. Elle rappelle qu’elle avait, en 2005, formé un gouvernement inclusif, mais elle ne précise pas encore si elle offrira une place à Winston Tubman dans sa nouvelle équipe.
Enfin, la présidente libérienne annonce aussi une Commission d’enquête indépendante sur les événements de lundi, quand la police a réprimé une manifestation du CDC dans le sang. Les coupables feront face à la justice, dit-elle. Des événements qui, avec le boycott de l’opposition, ont terni ce scrutin considéré comme un test pour la démocratie au Liberia.