La direction du FPI (Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo) affiche la sérénité. Elle affirme que les discussions avec le pouvoir continuent. Le ministère de l’Intérieur confirme. Est-ce que le temps joue contre le parti de Laurent Gbagbo ? Tout peut se débloquer d’un moment à l’autre, dit-on au sein de l’ex-majorité présidentielle, il suffirait que le gouvernement mette en application les quelques promesses qu’il a faites. Mais le pouvoir reste muet sur ces promesses.
Le FPI attend en particulier la libération de certains cadres détenus depuis la fin de la crise postélectorale. Il exige toujours la mise en liberté du président déchu, mais il ne ferait plus une fixation sur ce point. Il attend aussi que les changements annoncés par le président Alassane Ouattara au sein de la Commission électorale indépendante, pour permettre au FPI d’être mieux représenté, soient effectifs et le dégel des avoirs de certaines personnalités, particulièrement celles qui veulent se faire élire député.
Après le dépôt d’une vingtaine de candidatures à la fin de la semaine dernière par quatre petits partis membres du CNRD, le FPI qui fournirait le gros contingent des candidats de l’opposition ne s’estime pas encore avoir le dos au mur. Pour le moment, pouvoir et opposition se retrouvaient sur un point, mais pour des raisons différentes, l’absence du FPI aux législatives serait un coup dur porté à l’expression démocratique en Côte d’Ivoire.