A moins de 40 jours des élections, le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo attend toujours l’aboutissement des discussions avec le pouvoir, pour décider s’il participe aux législatives ou s’il les boycotte. Au ministère de l’Intérieur, on confirme la poursuite du dialogue engagé. Tout en reconnaissant qu’il y a des avancées, le principal parti de l’ex-majorité présidentielle ne s’estime pas encore suffisamment satisfait pour présenter des candidats.
Selon un diplomate européen, « la participation du FPI aux législatives est souhaitée », pour qu’il y ait « une opposition qui fonctionne dans un cadre démocratique ». Mais si le Front populaire ivoirien décide de jeter l’éponge, les bailleurs de fonds aideront quand même financièrement la Côte d’Ivoire à organiser correctement ces premières législatives depuis une dizaine d’années, ajoute la même source.
La Commission électorale indépendante doit se réunir ce jeudi avec tous ses partenaires. Elle devrait à cette occasion donner le nombre des candidats retenus. On saura si parmi eux figure l’actuel Premier ministre. Le dossier de Guillaume Soro a été présenté sous l’étiquette du RDR, le parti du président Alassane Ouattara. Le secrétaire général des Forces nouvelles, l’ex-rébellion, se présente à Ferkessedougou dans le Nord, d’où il est originaire.