Près de 850 soldats djiboutiens devront être déployés rapidement, d’ici la fin novembre selon l’ambassadeur de Djibouti à Nairobi, Aden Houssein Abdillahi. Et le but n’est pas de s’engager dans les combats comme les Burundais et les Ougandais, mais de former l’armée somalienne.
« Il s’agit avant tout d’entraîner les troupes somaliennes, de bâtir un commandement, des casernes pour l’armée somalienne, de mettre en place un état-major, de mettre en place des services à la fois techniques, logistiques et financiers. De mettre en place toutes les structures nécessaires pour qu’il y ait une armée somalienne viable. Les combats ou l’engagement dans des combats ne sont pas à l’ordre du jour ».
Les shebabs ont de plus en plus recours à des attaques-suicide comme il y a deux semaines à Mogadiscio où l’Amisom a connu beaucoup de pertes. Les shebabs ont également menacé tous les pays engagés militairement en Somalie de représailles. L’ambassadeur estime que c’est désormais un risque inévitable. « Quand on s’engage dans une quelconque opération forcément on mesure les risques. Si nous n’avons pas le retour de la paix en Somalie, nous seront affectés d’une manière ou d’une autre aujourd’hui ou demain ».
Sur le financement de l’opération, la communauté internationale devra mettre la main à la poche, mais aucun montant n’a été rendu public. Les troupes, selon l’ambassadeur, sont déjà prêtes depuis quatre mois, l’équipement proviendra de l’armée djiboutienne. Ne reste plus qu’à atterrir à Mogadiscio dans le courant du mois de novembre.