Deux avions mardi, un avion mercredi, les autorités kenyanes sont formelles : les shebabs ont reçu ces deux derniers jours un soutien logistique militaire. Soutien qui coïncide avec l'offensive lancée par Nairobi depuis deux semaines sur des bastions islamistes.
« Ces derniers jours nous avons reçu des informations des services de renseignements, selon lesquels des armes sont déjà arrivées ou sont en cours d'acheminement, explique Alfred Mutua, porte-parole du gouvernement. Nous surveillons cela de près, et les autorités somaliennes aussi. Le gouvernement kényan est très inquiet que des armes soient vendues ou données aux shebabs par un autre pays africain ».
Un autre pays, mais lequel ? C'est toute la question. Le nom le plus fréquemment cité est l'Erythrée qui a de nouveau démenti hier. Ce ne sont que des histoires, s'est défendu le ministre érythréen des Affaires étrangères. Avant d'ajouter : « notre seul intérêt est de voir la paix revenir en Somalie ». Les experts n'excluent pas d'autres sources d'armement pour les shebabs : al-Qaïda au Yémen ou des trafiquants d'armes agissant pour leur propre compte.