Avec notre correspondant à Bamako
Les trois otages : un homme et deux femmes, enlevés il y a maintenant une semaine, sont en vie. C’est un médiateur connu de la sous-région qui l’affirme. Il détient, dit-il, l’information des ravisseurs eux-mêmes.
Il n’y a pas encore de revendication officielle de la part des ravisseurs, ce qui n'a rien d'anormal car cela prend généralement un peu de temps. Selon la même source, les combattants d’Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, sont les auteurs du rapt. Et c’est la phalange dirigée par l’Algérie, Mokhtar Ben Mokhtar (MBM), qui aurait mené l’opération d’enlèvement.
Des éléments d’Aqmi venus du Sahel seraient arrivés discrètement sur le territoire revendiqué par le mouvement indépendantiste. Sur place des membres de la filière locale d’Aqmi avaient déjà repéré les futurs otages et fourni également les armes. Parmi les trois humanitaires enlevés, une otage est blessée. Les autorités de son pays font tout pour lui faire parvenir des médicaments.
Reste l’endroit exact où les otages sont détenus. Un responsable sahraoui a officiellement affirmé qu’ils avaient pris la direction du désert malien. Bamako a catégoriquement démenti et certains, ici, vont plus loin en demandant au Front Polisario de commencer par arrêter les complices d’Aqmi tapis dans ses rangs.