Alors que l'enlèvement n'est toujours pas revendiqué, une source au sein des services de sécurité du Mali affirme que c'est la filiale sahraouie d'al-Qaïda au Maghreb islamique qui aurait mené l'opération.
Cette même source explique que ce sont des éléments proches du groupe d'Hakim Ould Mohamed M'Barek qui auraient localisé, suivi puis kidnappé les trois coopérants, deux Espagnols et une Italienne.
Ce sahraoui, membre d'Aqmi a été arrêté en 2008 à Bamako puis extradé vers la Mauritanie ou il était recherché. Il y est toujours incarcéré. Lors de son interrogatoire, il avait reconnu l'existence de réseaux d'endoctrinement et de recrutement du groupe islamiste à l'intérieur des camps de réfugiés sahraouis de Lahmadat et de Tindouf dans l'ouest de l'Algérie.
Toujours d'après cette source des services de sécurité du Mali, ces enlèvements sont la preuve qu'Aqmi est en train d'étendre son réseau d'action et que l'organisation a des ramifications dans toute la sous-région.
Si Aqmi revendiquait officiellemment ces enlèvements, l'organisation détiendrait alors sept européens. Quatre Français, enlevés au Niger sont en effet otages du groupe terroriste depuis plus 400 jours.
Et toujours selon une source sécuritaire malienne, l'un des chefs d'Aqmi, Moktar Ben Moktar, serait l'auteur du rapt des trois coopérants européens, avec la complicité d'éléments sahraouis, membres d'Aqmi.