Avec notre correspondante à Alger
Terminées les critiques de l’Algérie sur le laxisme du Mali dans la lutte antiterroriste. Terminés aussi, les reproches du Mali sur l’accueil trop généreux offert aux rebelles touaregs par l’Algérie, quand elle faisait la médiation entre eux et Bamako.
La visite d’Amadou Toumani Touré en Algérie concrétise une année de rapprochements diplomatiques entre les deux pays. Les différends ont ainsi été mis au second plan face à l’urgence : le regain d’activité terroriste d’al-Qaïda au Maghreb dans la région, et les risques de déstabilisation du Sahel après le conflit libyen.
La nomination en début d’année de l’ancien chef des services secrets maliens comme ministre des Affaires étrangères, a contribué à ce réchauffement. Boubèye Soumeylou est connu pour être proche des plus hauts responsables algériens. Aujourd’hui, le Mali ne veut pas de nouveaux troubles avec les Touaregs de retour de Libye, et Alger veut accélérer la coopération dans la lutte antiterroriste.
L’Algérie a ainsi débloqué 10 millions de dollars en mai dernier, pour un plan de développement du nord du Mali. Durant cette visite, les deux chefs d’Etat doivent d’ailleurs autant parler de coopération économique que sécuritaire.