Avec notre bureau de Bruxelles
Pour l’instant, tout ce qui émane de la Cour pénale internationale est décrit comme informel. Le procureur Luis Moreno Ocampo parle de contacts via des intermédiaires, et précise qu’il a donné des garanties à Seif al-Islam Kadhafi. S’il se rend à la CPI, « il aura le droit d’être entendu devant la cour. Il sera innocent, jusqu’à preuve du contraire. »
Cela correspond apparemment aux garanties que Seif al-Islam aurait exigées, selon les rumeurs. Le procureur confirme aussi d’autres rumeurs selon lesquelles les mercenaires chercheraient à exfiltrer le fils de Mouammar Kadhafi, vers un Etat africain qui n’aurait pas signé le statut de Rome, le texte qui fonde la CPI.
En Afrique, seuls la Mauritanie, le Togo, l’Ouganda, la Somalie et l’Ethiopie ne font pas partie de la Cour pénale internationale. D’autres, peu nombreux, ont signé mais pas encore ratifié, comme le Soudan, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun.
Les réclamations du procureur ont beau n’évoquer que des contacts, des informations informelles fournies par des intermédiaires, il ne s’est pas moins fendu d’un communiqué en bonne et due forme, pour les annoncer.
Depuis la chute de Bani Walid, où s’étaient réfugiés à la fois Seif al-Islam mais aussi l’ancien chef des renseignements Abdallah Senoussi, la CPI multiplie les efforts diplomatiques pour rappeler aux pays frontaliers de la Libye leur devoir d’arrêter et de transférer à La Haye ces deux hommes.