Le Nigeria a beau être le premier producteur de pétrole du continent, il raffine peu de son brut. La tradition veut donc que l’Etat subventionne l’essence importé afin de garantir au consommateur le litre à environ 28 centimes d’euros.
Mais voilà, la mesure à un coût : près de 5,4 milliards d’euros par an. Autant d’argent qui pourrait être dépensé pour améliorer les services publics. C’est en tout cas l’argument avancé par le président Goodluck Jonathan pour justifier des bienfaits d’un éventuel retrait de la subvention.
Réaliste ou totalement déplacé ? Le débat fait rage
Les partisans de ce retrait indiquent que, dans les faits, la subvention ne profite qu’à une poignée de courtiers qui s’enrichissent sur le dos des consommateurs, faute de respect et de contrôle des prix à la pompe.
Côté défenseur, on estime que supprimer la subvention augmenterait considérablement le coût de la vie des Nigérians. Sans avoir, par ailleurs, l’assurance que les autorités utiliseront l’argent en faveur du développement.
Les syndicats ont déjà menacé de grève générale, si la subvention était supprimée. Mais le gouvernement fédéral semble bien décidé dans sa démarche démarche. Pour calmer les tensions, Abuja vient d’ailleurs d’annoncer la nomination d’un comité chargé d’étudier les modalités de ce retrait.