Libye: vers la proclamation de la libération du pays

Les combattants du CNT originaires de Benghazi, dans l'est de la Libye, sont rentrés chez eux, hier samedi 22 octobre. C’est de cette ville que la révolte avait éclaté, aboutissant à la chute du régime. Et c’est de là que les nouvelles autorités doivent proclamer ce dimanche 23 octobre à 15h TU la libération totale du pays. Un choix que les habitants de la capitale, Tripoli, accueillent diversement.

Avec notre envoyée spéciale

Huit mois après le début de l’insurrection, le moment est enfin arrivé de proclamer la libération totale du pays. Et sur la place des Martyrs, l’ancienne place Verte de Tripoli, beaucoup attendaient de pied ferme le président du CNT.

Mais c’est sur une autre place des Martyrs, celle de Benghazi, que la cérémonie va se dérouler. Pour beaucoup, c’est la déception : « De nombreux amis ont commencé à se plaindre, en disant : Tripoli est la capitale politique, la libération devrait être annoncée ici, pourquoi ca se passe à Benghazi ? Ca devrait se passer ici !  »

Mais cela ne gâche pas l’enthousiasme des Tripolitains. Pour Azzedine Djebara, Tripoli ou Benghazi, c’est du pareil au même : « On n’est pas contre…Benghazi ou Misrata ou Tripoli ou Djebel Nafoussa, c’est la même chose pour nous. A Zaouïa aussi… ».

Tripoli, Misrata, Zaouïa, aujourd’hui, toutes ces villes sont libres, et Ali Hassan al-Shanti n’oublie pas que c’est à Benghazi que tout a commencé : « Tripoli ou Benghazi, je ne vois pas de différence. Que ca se passe ici ou là bas, c’est du pareil au même. On fera la fête ici aussi ! Et puis le point de départ de la révolution, c’était à Benghazi, alors ils le méritent…Il faut être honnête, tout ça c’est parti de chez eux, alors où est le problème ? ».

Mais le CNT l’a promis, c’est bien Tripoli qui est, et qui restera, la capitale de la Libye.


Concernant le calendrier de la transition, Mahmoud Djibril, Premier ministre du CNT (Conseil national de transition), estime que des élections doivent être organisées dans un délai de huit mois, pour désigner un Congrès national qui sera chargé de choisir un gouvernement intérimaire et de rédiger une Constitution. Mais cette transition, ce n'est pas lui qui la mènera. Le Premier minsitre a en effet redit son intention de démissionner prochainement.

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