Le réfectoire s’est révélé à l’étroit. C’est donc l'accueil du centre hospitalier de Nganda qui a reçu la multitude d’avocats et les journalistes venus pour le procès entamé lundi 17 octobre.
L'ex-président de la Banque congolaise, aujourd'hui en faillite, avait été arrêté et placé en résidence surveillé dans une villa privée le 18 avril 2011. Marié à une Congolaise, cet homme d’affaires, d’origine libanaise, a donc été entendu assis dans une chaise roulante. Il est malade, interné pour apnée de sommeil. Des complications cardiaques ont également été diagnostiquées par ses médecins.
L'homme est poursuivi dans une affaire de banqueroute d'une banque prive. Le ministère public décoche : huit infractions sont retenues à charge du prévenu. Le faux et l’usage de faux figure en premier. Roger Yaghi et ses avocats contre-attaquent et exigent des preuves qui n’arrivent pas. Le ministère public promet de les produire au moment opportun.
A la fin de l’audience, la défense demande la comparution de quelques personnalités. Le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, le conseiller spécial du président en matière de sécurité, Pierre Lumbi, deux anciens et l’actuel directeur de cabinet du président Kabila. Ces témoins devront être entendus lundi prochain.