Le Centre Carter, ONG de promotion de la paix de l'ex-président américain Jimmy Carter, dit tout haut ce que beaucoup d’observateurs et de diplomates murmurent depuis des mois. D'une part, que les conditions matérielles ne sont pas réunies pour réussir les élections le 28 novembre. D'autre part, que les incertitudes sur la transparence du scrutin ne sont pas levées.
Alors l'ONG propose une nouvelle concertation entre la Céni, les candidats, les partis, la communauté internationale. « Est ce qu'on est toujours dans cette option du 28 novembre, questionne Baya Kara qui dirige la mission d’observateurs du Centre Carter, ou bien faut-il reporter ? Mais cela ne peut se faire sans la consultation de tous les acteurs ».
Pour le président de la Céni, ces inquiétudes sont infondées. Tout le matériel sera là. Les 180 000 urnes fabriquées finalement en Chine arriveront par dix vols cargo à partir de ce dimanche. Les bulletins sont en cours de fabrication en Afrique du Sud. Et les politiques pourront vérifier le ficher central.
Pas question donc de changer la date pour le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. « Il n'y a pas de consultation à faire, insiste-t-il, et je le dis encore une fois, haut et fort : il n'y aura pas de report. Il n'y aura pas de nouveau calendrier ».
Les élections auront donc bien lieu le 28 novembre. Cette détermination à ne pas reporter le scrutin est motivée par la crainte du vide institutionnel. Le mandat présidentiel s’achève une semaine après l’élection.